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Sonu
2 décembre 2015

Bartolone veut un remaniement après les législatives

Le président de l'Assemblée souhaite le retour des écologistes au gouvernement début 2016 pour unir la gauche en vue de la présidentielle. Arrivé au terme de la session extraordinaire estivale, le président de l'Assemblée dresse le bilan d'une année parlementaire chargée avec pas moins de 65 textes définitivement votés. Une session marquée par plusieurs difficultés pour la gauche, au premier rang desquelles la loi Macron, qui a nécessité un passage en force. Confronté à la défiance d'une partie de la majorité et de ses alliés à gauche, le gouvernement a choisi de dégainer à trois reprises l'article 49.3. L'image d'une majorité «étroite» et divisée avec laquelle Claude Bartolone veut rompre. Interrogé dans le Monde ce jeudi,il appelle à un remaniement pour tourner la page et rassembler la gauche en amont de 2017. «Après les régionales et la COP 21, je souhaite qu'il y ait un remaniement qui permette à nos partenaires écologistes de participer au gouvernement, aux côtés des radicaux et de tous les socialistes. On ne peut gagner et transformer notre pays qu'avec une gauche unie», annonce le président de l'Assemblée. Lui-même assure qu'il «fera tout» pour que se réalise cette hypothèse restée jusqu'ici lettre morte. L'ex-président du conseil général de Seine-Saint-Denis n'hésite pas à raviver les pires cauchemars socialistes pour remobiliser son camp. «N'oublions jamais ce qui est arrivé à la gauche en 2002. Notre électorat est dur en affaires. On ne pourra pas lui donner envie d'aller voter simplement en lui montrant des colonnes de chiffres. La gauche doit avancer sur les trois questions qui sont sa raison d'être: la lutte contre les inégalités, la question démocratique et la transition énergétique», prédit-il. «Chacun sait que ceux qui s'éparpillent n'ont aucune chance de figurer au second tour», avertit encore Claude Bartolone. Le patron du palais Bourbon garde un souvenir douloureux de l'épisode de la loi Macron. «Après le 11 janvier, en raison du sentiment d'union nationale qui régnait, certains ont pensé que cela passerait aisément. C'était une erreur d'appréciation politique, nous n'avons pas été assez attentifs aux uns et aux autres», assène-t-il dans une critique qui vise les soutiens Manuel Valls. Tout en justifiant par ailleurs le recours au 49.3: «S'il avait manqué une voix, les dégâts auraient été politiquement désastreux, parce qu'il y avait derrière toute l'orientation donnée par le président de la République. L'exécutif n'a pas souhaité courir ce risque, je peux le comprendre». Pour la suite du quinquennat, Claude Bartolone appelle «à une législature active et utile jusqu'au dernier jour». Lui-même ne sera pas sur le devant de la scène en raison de sa candidature aux prochaines élections régionales. «Rien ne m'y oblige mais je souhaite séparer mes fonctions de président de l'Assemblée nationale d'un côté et de candidat à la région Ile-de-France de l'autre. Ainsi, par exemple, je ne présiderai plus, dès septembre, les séances de questions au gouvernement, car ces séances offrent une visibilité à la télé», explique-t-il. Mais s'il devait échouer face à Valérie Pécresse, Claude Bartolone, le martèle: il entend bien reprendre ses activités de président de l'Assemblée. «Dans un tel cas je demanderai nécessairement aux députés socialistes de me renouveler leur confiance pour continuer à présider l'Assemblée», répète-t-il.

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